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Nicolas Sarkozy condamné en appel dans l’affaire Bygmalion : Un an de prison dont six mois avec sursis

La cour d’appel de Paris a rendu son verdict dans le procès en appel sur les dépenses de campagne de Nicolas Sarkozy pour l’élection présidentielle de 2012. Condamné à un an de prison, dont six mois avec sursis, l’ancien président voit sa peine allégée par rapport à la première instance.

La cour d’appel de Paris a tranché mardi 14 février dans l’affaire dite Bygmalion, concernant les dépenses de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2012.

L’ex-président de la République, présent à l’audience, a été reconnu coupable de dépassement de compte de campagne. La peine prononcée, un an de prison dont six mois avec sursis, marque une réduction par rapport à celle décidée en première instance, où il avait écopé d’un an ferme en septembre 2021.

L’affaire Bygmalion, ainsi nommée d’après la société organisatrice des meetings de campagne du candidat de l’UMP à l’époque, a également conduit à des condamnations pour d’autres protagonistes. Jérôme Lavrilleux, ex-directeur adjoint de la campagne, a été condamné à deux ans, dont 18 mois avec sursis, pour des faits de faux et usage de faux liés à des factures de plus de 22 millions d’euros. Guillaume Lambert, ancien directeur de campagne, a écopé d’une peine similaire.

Les ex-patrons de Bygmalion, Franck Attal et Guy Alves, ont été condamnés respectivement à un an d’emprisonnement et 18 mois, avec sursis. L’enquête a mis en lumière un système de double facturation visant à dissimuler le dépassement du plafond légal de dépenses de campagne, atteignant près de 43 millions d’euros pour un maximum autorisé de 22,5 millions.

Contrairement à ses coaccusés, Nicolas Sarkozy n’était pas directement impliqué dans le montage des fausses factures. Cependant, la cour d’appel a confirmé qu’il était conscient de la situation. Le tribunal correctionnel avait souligné dans son jugement initial que l’ex-président avait poursuivi l’organisation de meetings malgré les avertissements du risque de dépassement.

L’avocat de Nicolas Sarkozy, Me Vincent Desry, a immédiatement annoncé un pourvoi en cassation, suspendant ainsi la peine prononcée. Le procès Bygmalion s’ajoute aux autres affaires judiciaires visant l’ancien chef de l’État, dont sa condamnation en appel en mai 2023 dans l’affaire des écoutes à trois ans d’emprisonnement, une décision contestée en cassation.

Il devra également comparaître en 2025 pour des soupçons de financement libyen de sa campagne de 2007, et a été mis en examen dans le volet lié à la rétractation de l’intermédiaire Ziad Takieddine en octobre dernier.

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