En 2023, pas moins de 8600 migrants ont perdu la vie dans leur quête d’un avenir meilleur, faisant de cette année la plus meurtrière jamais enregistrée par l’ONU.
Cependant, ces chiffres pourraient ne représenter qu’une fraction de la réalité, en raison du manque de routes sûres et légales. L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) rapporte que cette année-là, au moins 8600 personnes ont péri sur les routes migratoires dans le monde, marquant ainsi la décennie la plus tragique à ce jour.
Dans un communiqué, l’OIM a déclaré: « Le nombre de décès en 2023 représente une augmentation tragique de 20% par rapport à l’année précédente, soulignant l’urgence d’agir pour éviter de nouvelles pertes humaines ». Ce chiffre total dépasse même le record précédent de 2016, où 8084 migrants ont perdu la vie.
L’agence souligne que les voies migratoires sûres et légales demeurent rares, poussant chaque année des centaines de milliers de personnes à risquer leur vie dans des conditions dangereuses.
La traversée de la Méditerranée reste la route la plus mortelle, avec au moins 3129 décès et disparitions enregistrés l’année dernière. Plus de la moitié des décès sont attribués à la noyade, 9% à des accidents de voiture et 7% à des actes de violence.
Le projet Missing Migrants de l’OIM, lancé en 2014, est une base de données accessible au public qui répertorie les décès et disparitions de migrants. Bien que plus de 63 000 cas aient été enregistrés dans le monde depuis sa création, le nombre réel est probablement bien plus élevé. En effet, les migrants sont souvent contraints d’emprunter des routes très isolées pour échapper aux autorités, rendant la collecte de données fiables extrêmement difficile.
« Alors que nous commémorons les 10 ans du projet Missing Migrants, nous nous souvenons d’abord de toutes ces vies perdues », a déclaré Ugochi Daniels, directeur général adjoint de l’OIM, cité dans le communiqué.
« Chacune d’entre elles représente une terrible tragédie humaine qui laisse des séquelles durables sur les familles et les communautés », a-t-il souligné. « Ces chiffres alarmants du projet Missing Migrants nous rappellent également l’impérieuse nécessité de renforcer notre engagement en faveur d’une migration sûre pour tous, afin que dans 10 ans, les individus ne soient pas contraints de risquer leur vie à la recherche d’un avenir meilleur », a ajouté le directeur général adjoint de l’OIM.
